Oxford, 28 juillet – 9 août 2024 – En réponse à l’augmentation inquiétante de l’antisémitisme et des discours haineux dans les universités européennes et américaines, notamment après le conflit du 7 octobre entre Israël et le Hamas, la communauté académique internationale s’est mobilisée pour aborder cette question urgente. L’augmentation des incidents antisémites dans les villes d’Europe et des États-Unis a conduit à un effort collectif pour étudier et contrer ces tendances dangereuses.
Lancement des études contemporaines sur l’antisémitisme
L’Institut pour l’Étude de l’Antisémitisme Mondial et des Politiques (ISGAP), sous la direction du Dr Charles Asher Small, a lancé le projet “Études Contemporaines sur l’Antisémitisme”. Cette initiative réunit certains des chercheurs et universitaires les plus éminents au monde au sein de l’Institut d’Été ISGAP-Oxford. Du 28 juillet au 9 août 2024, ces experts se réuniront à Oxford pour un programme intensif de deux semaines de conférences et de discussions. L’accent sera mis sur l’histoire de l’antisémitisme ainsi que sur l’émergence de nouvelles formes, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par les idéologies islamistes.
Manel Msalmi :Une défenseuse des droits de l’homme et une combattante contre la discrimination
L’une des participantes remarquables de l’Institut d’Été de cette année est Manel Msalmi, une militante bien connue des droits de l’homme basée à Bruxelles, qui dirige également l’Association Européenne pour la Défense des Minorités. Msalmi, chercheuse en relations internationales, a été sélectionnée pour participer à l’élaboration d’un curriculum sur les études critiques de l’antisémitisme. Pendant le programme de deux semaines, elle a participé, avec d’autres participants, à des séminaires avec des érudits de premier plan des États-Unis, d’Europe, d’Israël, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud.
Plaidoyer pour la paix et le dialogue
Msalmi a présenté son travail sur la promotion de l’égalité des sexes et la lutte contre toutes les formes de discrimination, y compris l’antisémitisme. Sa présentation a mis en avant son engagement à impliquer les jeunes dans le dialogue et la coexistence, notamment à travers des projets impliquant des jeunes issus de milieux musulmans en Belgique et en France. Ces projets visent à combattre les discours de haine et à promouvoir la paix et le dialogue entre les communautés. Elle a également abordé les conférences organisées par son ONG, où des étudiants des universités belges, en particulier ceux d’origine africaine et musulmane, sont invités à discuter et à aborder des questions telles que l’islamisme, les discours de haine, la propagande en ligne et l’antisémitisme.
Le défi à relever : combattre la haine et promouvoir la cohésion
La récente augmentation des incidents antisémites en Belgique, alimentée par les discours de haine, les fausses informations et la propagande sur les réseaux sociaux, a normalisé l’antisémitisme et renforcé les idéologies extrémistes de l’extrême droite, de l’extrême gauche et de l’islamisme. Ces idéologies représentent une menace considérable pour les valeurs libérales et la démocratie. En ces temps difficiles, il est crucial que les ONG, les universitaires, les dirigeants politiques, les jeunes et la société civile s’unissent pour lutter contre le séparatisme, la discrimination et les discours de haine. Ce n’est que par une action collective que nous pourrons espérer atteindre la paix, la cohésion sociale et apporter la stabilité et la sécurité à nos communautés.
