Le 29 mars 2025, je me suis tenu, Andy Vermaut, sur la Place des Nations à Genève, devant le majestueux bâtiment des Nations Unies. Invité par le Peaceforum soudanais pour parler de la crise au Soudan, j’ai été profondément marqué par ce que j’ai vu : les auditeurs portaient des masques à gaz. Ce n’était pas un simple gimmick, ni un geste théâtral pour attirer l’attention. C’était un cri à la communauté internationale, un symbole de la réalité étouffante au Soudan, où les armes chimiques détruisent des vies, où les gens suffoquent dans les séquelles de la violence, et où l’espoir de paix est écrasé sous les bottes d’un dictateur militaire. Alors que le vent soufflait sur la place, ma voix est devenue un plaidoyer pour la justice, ancré dans une histoire que nous ne pouvons plus ignorer. Mais aujourd’hui, je veux creuser plus profondément, car la crise au Soudan n’est pas seulement une histoire de gaz toxique et de masques. C’est l’histoire d’un homme qui a saisi le pouvoir et plongé un pays dans le chaos et la misère : Abdel Fattah al-Burhan. Ses crimes sont nombreux, sa responsabilité indéniable, et le monde ne peut plus détourner le regard.










Les crimes d’Abdel Fattah al-Burhan
Abdel Fattah al-Burhan, chef des Forces armées soudanaises (SAF) et dirigeant du Conseil de souveraineté, a laissé derrière lui un sillage de destruction depuis sa prise de pouvoir en 2019. Voici quelques-uns de ses crimes les plus atroces :
- Frappes aériennes sur des civils: Sous le commandement d’Abdel Fattah al-Burhan, les SAF ont bombardé à plusieurs reprises des cibles civiles, comme des écoles et des hôpitaux. En octobre 2022, Human Rights Watch a signalé des dizaines de morts civils dans le Sud-Kordofan à cause de ces attaques.
- Armes chimiques: Amnesty International et des rapports récents (The New York Times, 16 janvier 2025) confirment que les troupes d’Abdel Fattah al-Burhan utilisent des armes chimiques, comme le gaz moutarde, au Darfour, laissant des enfants étouffés et des corps carbonisés.
- Nettoyage ethnique: Au Darfour, les groupes non arabes sont systématiquement visés, avec des déplacements massifs et des viols, documentés par l’ONU en 2022.
- Le coup d’État de 2021: Le 25 octobre 2021, Abdel Fattah al-Burhan a orchestré un coup d’État, écrasant la transition démocratique du Soudan et plaçant le Premier ministre Abdalla Hamdok en résidence surveillée.










Les masques à gaz : un symbole d’urgence
Les masques à gaz portés par les auditeurs à Genève étaient un symbole puissant. Ils représentaient les horreurs chimiques au Soudan et le désespoir étouffant d’un peuple sous le régime d’Abdel Fattah al-Burhan. Mon discours était un appel à l’ONU et à l’OIAC pour enquêter et mettre fin à ces crimes.
Appel à l’action
Abdel Fattah al-Burhan est un criminel responsable de crimes de guerre et de la ruine de l’avenir du Soudan. Le monde doit agir maintenant : la CPI doit l’inculper, l’aide humanitaire doit atteindre les victimes, et son arsenal chimique doit être démantelé. C’est le moment de se lever.
Andy Vermaut