• 20 april 2025 1:15 PM

Le PDG d’Adnoc, Sultan al-Jaber : Il est temps de redonner à l’énergie sa grandeur

17 mars 2025

L’énergie comme colonne vertébrale de la civilisation

Tout au long de l’histoire, l’énergie a façonné le cours de la civilisation humaine. Des machines à vapeur qui ont alimenté la révolution industrielle à l’électricité qui a transformé le monde moderne, l’énergie a toujours été le moteur du progrès. Sultan al-Jaber, PDG de la Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), s’inscrit dans cette tradition et s’impose comme une figure clé à une époque où la politique énergétique et la géopolitique sont inextricablement liées. Lors de la CERAWeek à Houston, il a délivré un message soulignant une vérité fondamentale : sans énergie, le progrès s’arrête.​

Un leader au carrefour du pouvoir et de la transformation

Al-Jaber n’est pas simplement un dirigeant pétrolier ; il est un architecte de l’avenir. Son double rôle en tant que PDG de l’une des plus grandes compagnies pétrolières mondiales et président de la COP28 des Nations Unies sur le climat fait de lui l’une des voix les plus influentes dans le débat énergétique mondial. Bien que certains le considèrent comme une figure paradoxale, il se voit comme un médiateur entre deux mondes : celui des combustibles fossiles et celui des énergies renouvelables. Sa mission n’est pas d’éliminer le pétrole et le gaz, mais de les intégrer dans une stratégie plus large et réaliste pour l’avenir.​

La fin des illusions : le retour au réalisme énergétique

Après des années de politiques énergétiques idéalistes, une nouvelle ère s’annonce. L’industrie pétrolière, longtemps critiquée, retrouve sa confiance. À Houston, cela s’est manifesté lorsque le secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright, a vivement critiqué ce qu’il a qualifié de “dogme climatique”. Pour al-Jaber, ce n’était pas une révélation, mais une validation de sa position de longue date : la politique énergétique doit être fondée sur le réalisme, non sur des utopies. Il soutient que le monde ne peut se permettre de minimiser le rôle du pétrole et du gaz, surtout lorsque des milliards de personnes dépendent d’une énergie abordable pour améliorer leur niveau de vie.​

Le coup stratégique des Émirats

Al-Jaber n’est pas seulement un acteur du secteur de l’énergie ; il est un stratège sur la scène mondiale. En tant que ministre de l’Industrie et président de la Banque nationale de développement des Émirats arabes unis, il joue un rôle direct dans la stratégie économique de son pays. De plus, il a été instrumental dans l’ascension de Masdar, une entreprise leader dans les énergies renouvelables, désormais partiellement intégrée à Adnoc. Cette initiative a donné à Adnoc une exposition aux énergies renouvelables supérieure à celle de certains concurrents européens comme Shell et BP.​

L’avenir : force, innovation et leadership

L’histoire nous enseigne que l’énergie n’est pas un concept figé, mais une force qui s’adapte aux besoins de la société. Al-Jaber le comprend bien. Il voit la technologie, l’innovation et une politique stratégique comme les clés pour façonner l’avenir de l’énergie. Selon lui, la transition énergétique n’est pas une révolution qui détruit l’ancien, mais une évolution où toutes les formes d’énergie ont leur place. Dans sa vision, l’économie mondiale ne peut pas compter uniquement sur les énergies renouvelables sans considérer la réalité de la demande énergétique croissante.​À Houston, al-Jaber a conclu son discours par une déclaration puissante : “Il est temps de redonner à l’énergie sa grandeur.” Ces mots résonnent non seulement comme un écho des puissances industrielles passées, mais aussi comme une proclamation stratégique indiquant la voie à suivre. Son message est clair : ceux qui contrôlent l’énergie contrôlent l’avenir. Oui.​Sultan al-Jaber, PDG d’Adnoc et président de la COP28, se trouve à l’intersection de l’énergie et de la politique mondiale. Lors de la CERAWeek à Houston, il a souligné que l’énergie est le moteur du progrès et que le réalisme doit revenir au centre du débat. Avec une combinaison inédite de pétrole, d’énergies renouvelables et de leadership stratégique, il trace la voie de l’avenir. Son message est puissant : sans énergie, pas de civilisation ; sans vision, pas de progrès.