
Le 29 mars 2025, Manel Msalmi, figure éminente des droits humains, a prononcé un discours poignant à Genève. Invitée par le Peaceforum soudanais, elle a abordé la crise déchirante qui frappe le Soudan. Dans cette ville emblématique, berceau de la diplomatie mondiale, ses paroles ont résonné comme un cri d’alarme. Manel Msalmi, reconnue pour son engagement indéfectible, a mis en lumière les atrocités de la guerre civile soudanaise, s’appuyant sur des rapports récents d’UNICEF et du New York Times.
Cette journée a marqué les esprits. Genève, théâtre de négociations historiques, a accueilli une nouvelle voix pour la paix. Manel Msalmi a débuté par une dénonciation vibrante des violences sexuelles infligées aux femmes et aux enfants, parfois âgés d’à peine un an. Ces actes, perpétrés par des forces armées, gangrènent le Soudan. Elle a évoqué avec émotion les 221 cas de viols d’enfants recensés en 2024, un chiffre qui ne reflète qu’une infime partie de la réalité.
Une voix pour les opprimés
Le discours de Manel Msalmi ne s’est pas limité aux chiffres. Elle a dépeint le désespoir des femmes et des filles fuyant leurs foyers, cherchant refuge dans des camps de fortune où la menace persiste. Elle a également pointé du doigt l’usage d’armes chimiques par l’armée soudanaise, une escalade qui aggrave une crise humanitaire déjà dramatique. Son propos faisait écho aux pourparlers de paix de 2024 à Genève, où les belligérants avaient tenté, sans succès, de trouver un terrain d’entente.
Elle a ensuite braqué les projecteurs sur la minorité chrétienne, qui ne représente que 5% de la population soudanaise. Persécutée depuis des décennies, cette communauté subit une répression accrue. Manel Msalmi a évoqué l’arrestation récente de dix-neuf chrétiens à Madani, sans preuves concrètes de liens avec des groupes paramilitaires. Elle y voit une attaque systématique, un écho tragique de l’ère Omar al-Bashir.

Un appel qui marque l’histoire
L’intervention de Manel Msalmi n’était pas une simple analyse; c’était un plaidoyer enflammé pour mobiliser la communauté internationale. Sa présence à Genève ce jour de printemps 2025 a renforcé l’héritage du Peaceforum soudanais. Elle a exigé la fin d’une guerre qui a coûté 150.000 vies et déplacé plus de 11 millions de personnes. La famine, le manque de soins médicaux et l’exode massif rendaient son message brûlant d’actualité. En s’inscrivant dans la lignée des grandes initiatives de paix genevoises, elle a ravivé l’espoir d’un changement.

Manel Msalmi a quitté la scène sous les ovations. Ses mots persistent, rappelant l’urgence d’agir pour le peuple soudanais, pris dans une spirale de violence et de misère. Ce 29 mars restera gravé comme un moment où une femme a amplifié la clameur pour la paix.